Les marchands de vent de la
gauche gouvernementale (Parti Socialiste et Ecolo), sans préjudice
pour la droite libérale, nous prennent pour des cornichons.
Alors que le prix du gaz, du mazout et de l’essence explose,
ces parlementaires bombent le torse et nous annoncent une baisse de
la TVA sur ... l’électricité... et du printemps à
l’été. Drôlichon n’est-ce pas ?
Période où, justement, les grands froids disparaissent.
Messieurs-zé-mesdames, chapeau bas ! Quelle maîtrise
de la langue de bois ! Habile manipulation ! Pas manchots
les gaillards et gaillardes !…
Julie
Frère (Test Achats, association de défense des
consommateurs) a déploré que le coup de pouce ne vise que
la seule facture d’électricité, alors que c’est
la facture de gaz qui a surtout augmenté ces derniers mois. «
Quatre-vingts pour cent de la consommation de gaz a lieu entre fin
octobre et fin mars », a rappelé Mme Frère. Elle
souligne que les personnes bénéficiant d'un tarif
énergétique variable risquent de subir une augmentation
d'au moins 1.350 euros. Ce sont toujours les mêmes qui casquent
et qui galèrent. On crève pour se loger, se chauffer et
pour payer la bagnole qui nous amène au taf.
Nous,
travailleuses et travailleurs, produisons les richesses. Et ce sont
les exploiteurs qui disposent/empochent les richesses produites. En
plus, l’État bourgeois propose un véritable
arsenal de soutien aux capitalistes : d’après le
baromètre socio-économique 2021 de la Fédération
Générale du Travail de Belgique, ce sont 19,8 milliards
d’euros qui sont allés directement aux entreprises
D’après le Bureau du Plan, en 2026, nous atteindrons
20.875 milliards d’euros/an de réductions de cotisations
patronales. 5,7 milliards d’indemnités de chômage
temporaire Covid peuvent être aussi considérés
comme une subvention au patronat. La perturbation sanitaire est aussi
une aubaine pour imposer un blocage des salaires et une flexibilité
sans nom et sans précédent : les prépensionnés,
les travailleurs sans emploi ou en congé, les personnes en
pension anticipée mais aussi les étudiants pourront être
appelés à travailler dans l’entreprise pour faire
face à la pénurie de main d’œuvre.
«
La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure
d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la
légalité. » (Libertad, "La botte policière",
L'Anarchie, no 112, 30 mai 1907)
Sarah
Fistole, Groupe Ici et Maintenant Fédération Anarchiste
Belgique
Une fois n’est pas
coutume, nous empruntons à nouveau un texte de notre camarade
Jean Lemaître, auteur de La
Commune des Lumières, une utopie libertaire (Portugal, 1918)
et
de Le
vrai Christophe Colomb (contre-enquête)
aux éditions
Jourdan (2021).
Retour en quelques
réflexion sur le flop géant de la COP 26 de Glasgow...
COP26 :
Flop à Glasgow... ou l'aller simple vers le désastre
planétaire !
Que
faut-il (le plus) retenir à la clôture de la COP26 ?
Cette conférence, qui fut qualifiée « de la
dernière chance » par le secrétaire général
même de l'ONU...
-
un échec retentissant malgré quelques petites avancées
mineures, et n'engageant le plus souvent que des poignées de
pays, parmi les 200 présents à Glasgow ?
-
les larmes et l'émotion du président de conférence
britannique, Alok Sharma, lorsqu'il a dû annoncer les
conclusions riquiqui de cette conférence ratée ?
-
le commentaire conclusif et tranchant de Greta Thunberg, « ce
n'était que bla, bla, bla » ?
-
l'hypocrisie de Boris Johnson, et ses affaires de jets privés ?
-
la honte de la Belgique qui s'est présentée à
Glasgow sans accord national à défendre... « Belgique
land », ce pays surréaliste qui ne fait plus rire
du tout - choyé par les multinationales de tous types - en
voie de décomposition accélérée... ?
-
la manifestation géante à Glasgow rassemblant, malgré
la pluie battante, 100.000 militantes et militants associatifs
courageux réclamant de leurs gouvernements respectifs des
gestes forts pour le climat et le sauvetage de la planète?
-
le mépris des pays les plus riches (une vingtaine de ces pays,
dont la France, sont responsables de la moitié des émissions
de CO2 à travers le monde) à l'égard des pays
les plus pauvres (et essuyant les conséquences les plus
graves, sociales, écologiques...) du réchauffement ?
Ces grandes puissances capitalistes ayant envoyé au diable la
revendication légitime des pays les plus pauvres de bénéficier
d'un mécanisme de compensation financière en proportion
des préjudices subis.
-
la cruelle déception quand, à l'issue de cette COP26, a
été rejetée l'exigence essentielle d'arrêter
les subventions publiques (si massives) au charbon, gaz, pétrole ;
ces trois énergies fossiles constituant 90% des émissions
de CO2 planétaires ? En lieu et place d'une obligation en
la matière, ce fut une simple « invitation »
aux États membres, dont on s'attend qu'ils en fassent une
boulette de papier...
Un
fiasco, basé sur un peu de tout cela et la somme de tout cela…
!!!
Une
info a peu percé à Glasgow, la présence hyper
active, dans les couloirs de la conférence, de 503 lobbyistes
(officiellement accrédités au COP26) de grandes
compagnies démarchant auprès des représentants
des États contre les restrictions d'exploitation du pétrole,
gaz et charbon. Ces nervis, ces mercenaires du grand capital œuvrant
dans l'ombre et le secret ! Ces croque-morts ! Un lobby
hyper efficace, à en juger par le bilan quasi nul de la
conférence « de la dernière chance ».
Ma
conclusion toute personnelle : pourra-t-on en venir à
bout, sans combattre vigoureusement et résolument l'ultra
capitalisme mondialisé, les multinationales maîtres de
la planète, sans foi ni loi, cause principale du désastre
auquel nous assistons sous nos yeux ?
Non
à une forme d'écologie boboïsée ! Oui
à l'écologie politique et sociale, que d'aucuns nomment
aussi « écologie socialiste » !
Jean
Lemaître