La réussite des mobilisations contre les mesures sanitaires
sont sans aucun doute facilitées par une couverture médiatique
importante (à la différence de ce qui se passe lors des
grèves des prolétaires et des luttes syndicales ) et
par le fait qu’on présente ce mouvement comme
l’expression du mécontentement des « gens normaux
», de « monsieur et madame tout le monde », du «
peuple ».
Au-dessus des
classes aussi. L’exploitation capitaliste n’est pas
pointée du doigt. Et pourtant c’est bien l’État
qui est entre les mains de la classe dominante (les capitalistes, la
bourgeoisie). Sa fonction principale est de maintenir l'ordre établi
grâce à ses infrastructures et son organisation
économique de la société (mode de production,
division en classes sociales, domination, aliénation,
salariat, télévisions, médias, religions, lois…)
On appelle la police
à rejoindre les rangs des mécontent.e.s… En
oubliant que le rôle essentiel de la police, sa raison d'être,
est un rôle politique. Elle existe pour défendre la
propriété et l'ordre des capitalistes. En lisant
certaines déclarations, on a l’impression que les
actrices et acteurs de ce mouvement découvrent qu’ils
vivent dans un système capitaliste avec ses crises cycliques
et son autoritarisme !
Bien évidemment,
nous rejetons les mots d’ordres ambigus et farfelus :
introduction d’une puce, 5G, complot judéo-maçonnique,
éradication de l’humanité, satanisme… Le
doute et le soupçon relèvent d’une démarche
intellectuelle saine et nécessaire. Mais quand elle s’exerce
à tout va, elle profite à des formes d’irrationalisme
toujours porteuses d’une vision autoritaire et conservatrice de
la société. Le grand fantasme du réseau
pédophile mondial figure à cet égard le recours
à une pseudo incarnation du Mal, et la manière dont la
sacralisation de l’enfant participe au discours de ces
mouvances (la vaccination des enfants, victimes innocentes des
« blouses blanches ») relève d’une
mystique irrationaliste déconnectée de la réalité.
C’est à une forme de délire paranoïaque de
groupe que l’on est confronté dans le contexte de ces
manifestations. Le capitalisme n’est pas un grand Moloch Baal
dévoreur d’enfants. C’est un système
d’exploitation, avec ses oppresseurs et ses opprimés.
C’est un modèle économique doté de
dispositifs de contrôle et de surveillance. Historiquement
construit, il peut être socialement renversé. La lutte
contre ce système ne passe pas par le refus de la vaccination
obligatoire mais par la conscience de classe.
Pour faire face à
des difficultés et des crises économiques toujours plus
graves, le capitalisme n’a pas d’autre ressource que
d’accroître sa pression sur celles et ceux qui bossent
(et qui produisent réellement les richesses), de démanteler
les amortisseurs sociaux et reprendre les avantages qu’il avait
concédés dans les périodes fastes (les 30
glorieuses par ex.) pour maintenir la paix sociale : assurer ou
rétablir les profits implique l’accroissement de
l’exploitation capitaliste avec comme conséquence et
condition d’accélérer l’oppression sociale
sous toutes ses formes. La crise sanitaire et les tensions inhérentes
au virus est une aubaine : salaires bloqués,
surexploitation, autoritarisme, allongement de l’âge de
la « prépension », cadeaux fiscaux pour les
riches, aides aux patrons (chômage covid, droit passerelle,..),
attaques antisyndicales,…
Il n’est pas
rare de voir le drapeau national ou les bannières
régionalistes flotter dans les manifs. Liberté !
démocratie ! Que ça gueule. La croyance en une
démocratie idéale et les illusions d’une lutte «
populaire », qui pourrait faire reculer le gouvernement sont
typiques de ce genre de mouvement confusionniste et apolitique,
incapable de comprendre que la plus démocratique des
démocraties n’est jamais autre chose que le masque de la
loi du profit et du Capital. Un tel mouvement de contestation
interclassiste attire inévitablement les forces de
l’extrême-droite (comme en Allemagne, en Italie, aux
USA,..)
Les médias
autoproclamés « libres » (en quémandant
continuellement du fric ou en touchant des subventions) et ses
vedettes « reporters-citoyens » ne mouftent pas en
présence des fascistes. Les stars du net comptent les clics et
la caillasse, empilent les vues... pour le rejet de l’extrême-droite,
on verra plus tard…
Ceux-ci ont
d’ailleurs partagé l’estrade avec Sarkis Simonjan,
qui, d’après le Front Antifa liégeois, est un «
chrétien orthodoxe intégriste (anti-avortement etc.)
grand fan des théories du complot : satanistes tueurs de bébés
dans les hautes sphères du pouvoir, le covid n’existe
pas c’est un complot des « mondialistes » (sic)
afin de pucer la population via les vaccins, etc. ».
Avec Escada (ex-FNB)
et les cathos-fachos de Civitas ou Sarah Melis, une proche de Schild
& Vrienden.
Avec David Bouillon,
ancien colistier de Georges Louis Bouchez et ex-soutien de la liste
islamophobe Destexhe ou Cristian-Vasile Terheş député
roumain (droite conservatrice chrétienne) cortégé
par les homophobes de l’Alliance pour l'Unité des
Roumains/AUR.
Ils ont donc battu
le pavé bruxellois avec des démagogues du net en quête
de notoriété, de médiocres charlatans issus des
réseaux sociaux, des sectes nazies, des groupuscules
conservateurs et les reliquats fascistes échappés des
poubelles de l’histoire…
Henri Golan &
Julienne Delhez-Gume
Groupe Ici &
Maintenant de la Fédération anarchiste
A Glasgow, la COP 26
s'avère riche de futures promesses non tenues, sur les
problématiques environnementales, sur la nécessité
de questionner l'impact de l'activité humaine sur les
écosystèmes, sur les inquiétudes liées au
dérèglement climatique. Pourtant - et là, on
fait un crossover de malade ! -, il y a un sujet qui demeure en
suspens alors qu'il y a quelques décennies encore, il
mobilisait des centaines de milliers de personnes à Bruxelles
(1983) : nous avons nommé l'arsenal nucléaire
mondial... 11 novembre oblige (un crossover de malade, on vous dit
!), il est urgent de rappeler les fondamentaux des luttes
antimilitaristes et pacifistes, qui seront largement absentes des
débats à Glasgow. Bien que tout semble nous inciter à
un lénifiant oubli, jamais la menace n'a été
aussi présente…
Récemment,
nous avons eu l'opportunité de réaliser une interview
de Jean Lemaître [à paraître dans Le
Monde Libertaire n°1834, décembre 2021]. Auteur
de La Commune des Lumières,
une utopie libertaire (Portugal, 1918) il vient de publier
Le vrai Christophe Colomb
(contre-enquête) aux éditions Jourdan. Jean
nous a autorisé à publier un texte qu'il a écrit
récemment sur la menace que fait toujours peser sur l’avenir
de la planète cet arsenal de mort détenu par de
nombreux États.
Avions
de guerre, armes de guerre nucléaire, ces graves menaces que
les grandes puissances cachent à Glasgow (Cop 26)...
Les
menaces de guerre nucléaire (une seule bombe atomique peut
pulvériser 20 fois la planète, pour l'éternité)
ne sont pas abordées par les grandes puissances au sommet de
Glasgow. Or les risques sur ce plan croissent d'année en
année. Exemple, rien qu'au Moyen et Proche orient, une
pétaudière, le danger est extrême ! Pour le
moment, Israël, L'Arabie Saoudite, l'Iran, la Jordanie, l’Égypte
accroissent à une vitesse v², dans un climat de tensions
toujours plus fortes entre pays rivaux, leurs capacités à
énergie nucléaire à des fins directement
militaires.... Une étincelle et boum !
Autres
menaces et dommages réels, qui passent sous les radars de
l'indignation : les exercices ou actions de guerre des avions
militaires, chasseurs, bombardiers...A cet égard, le site
Reporterre pointe les pollutions gigantesques de notre atmosphère
notamment engendrées par les avions militaires. Et ce site
d'épingler le fait que « le Département de
la Défense des États-Unis, avec ses avions militaires,
a émis en 2017 des émissions de CO2 supérieures
à celles d’un pays tel que la Suède (10 millions
d’habitants) ». Quant au secteur militaro-industriel
britannique, celui-ci, selon le même site, « émet
chaque année plus de gaz à effet de serre que soixante
pays individuels, comme l’Ouganda (45 millions d’habitants). »
Vraiment
inquiétant ce « black out » ! En
1983, quelque 300.000 manifestants, un record absolu de mobilisation
citoyenne, défilaient à Bruxelles contre le danger du
nucléaire militaire en Europe. Aujourd'hui, plus rien. Tabou.
Silence radio. Pas un mot. Le monde est muet à ce propos. Même
au sein des mouvements écologistes, ce sujet brûlant
semble avoir été glissé sous le tapis des
revendications !
Jean
Lemaître
In het kader van een maand van
wereldwijde mobilisatie rond het thema, eist de Groep Hier En Nu!,
belgieqse afdeling van de Anarchistische Federatie de onmiddellijke
vrijlating van Georges Ibrahim Abdallah!
« Zelfs wie de
honger van Georges naar een socialistische revolutie niet deelt;
zelfs wie enkel begaan is met de bescherming van de meest elementaire
mensenrechten, moet erkennen dat 37 jaar gevangenis een schande is.
Haal hem er uit. »" (Pierre Stambul)
« Sommigen zijn
misschien verrast dat anarchisten begaan zijn met het lot van een
communistische gevangene. Dat is een vergissing want de strijd van de
anarchisten is een strijd voor het meerdere goed van allen, niet
alleen voor anarchisten. » (Philippe
Arnaud, Cercle Libertaire Jean-Barrué in Monde Libertaire,
nummer 1809, september 2019. Te lezen :
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Perpetuite_reelle_:_vengeance_dEtats_contre_Georges_Ibrahim_Abdallah
Groep Hier En Nu !
(AF)
31 Oktober 2021
Dans le cadre du mois de
mobilisation, le groupe Ici et Maintenant de la Fédération
anarchiste (Belgique) exige haut et fort la libération de
Georges Ibrahim Abdallah !
«
Mais même si on ne partage pas la soif de révolution
socialiste de Georges, si on est simplement attaché à la
défense des droits humains les plus élémentaires,
37 ans de prison, c’est une infamie. Sortons-le de là. »
Pierre
Stambul
« Certains
pourraient trouver étonnant que des anarchistes s’intéressent
au sort d’un prisonnier communiste. C’est une erreur car
le combat anarchiste ne se mène pas, loin de là, que
pour le bénéfice des anarchistes mais pour toutes et
tous. »
Philippe
Arnaud, Cercle libertaire Jean-Barrué - in Monde Libertaire,
n°1809, septembre 2019 – à (re)lire sur le site du
ML :
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Perpetuite_reelle_:_vengeance_dEtats_contre_Georges_Ibrahim_Abdallah
Groupe
Ici & Maintenant (FA)
le 31 octobre 2021
On s’en doutait, mais
cette fois, les douces illusions, on peut pour de bon s’asseoir
dessus. Monde d’après ? C’est en fait le
monde d’avant, encore, toujours, avec le cynisme en plus :
assez rigolé, maintenant, va falloir rattraper le retard !
Au boulot, les feignasses ! D’ailleurs, on se frotte les
pognes chez les exploiteurs : ça gaze, la croissance va
reprendre sa courbe à la hausse. Mais comme tu le sais, le
retour de la croissance profitera d’abord à toutes
celles et ceux qui tirent leurs revenus du capital. Et comme tu le
sais, aussi prolo, chômeur ou chômeuse, tu n’en
fais pas partie. Prépare-toi au monde d’après, le
monde d’avant avec une belle plus-value : la vie chère !
Vie
chère ? Le gaz naturel, par exemple, coûte presque 50%
de plus qu’il y a un an. Son prix est repassé au-dessus
de son niveau d’il y a 3 ans qui était déjà
particulièrement élevé.
L’électricité,
elle, coûte 17% de plus qu’il y a un an et bat son record
historique de prix.
Le
carburant a augmenté de 15% en un an.
Le
mazout coûte jusqu'à 22 % plus cher.
Boire
un pot dans un café ou manger un bout dans un restaurant vous
coûtera en moyenne 3,4 % de plus.
Le
tabac (+8,3 %), les services bancaires (+12 %) et les services
postaux (+18 %)
Pour
le mois d’août, l’achat de véhicules a
enregistré une hausse moyenne de 1,1%.
Les
prix du pain et des céréales ont été
majorés de 2,0% en moyenne.
Les
chambres d'hôtel ont connu une hausse de prix moyenne de 7,3%.
Le
prix des boissons alcoolisées a augmenté de 3,1% en
moyenne.
Les
prix du sucre et des autres produits sucrés ont enregistré
une hausse moyenne de 4,6%.
Les
loyers privés ont également connu une hausse de prix à
hauteur de 0,4% en moyenne.
Les
soins corporels ont augmenté de 1,0% en moyenne…
La
capitalisme a résolu la question du sens de l’existence.
Pour faire court, cela tient à cette maxime : vivre coûte
cher… Donc tu dois bosser, contribuer à faire prospérer
ton entreprise, permettre aux dirigeants et dirigeantes d’entreprise
d’engranger du bénéfice, pourvoir les
actionnaires en gras dividendes…
Si
l’on en croit les pontes de la FEB, faire la grève pour
réclamer une révision de la loi sur la norme salariale
(1996, révisée en 2017) est irresponsable. Négocier,
pour elles et eux, ça revient à convaincre le banc
ouvrier que la rentabilité des entreprises repose sur leur
docilité. Accepter de vivre dans un monde où tout
augmente, sauf les salaires… « Allez, les gueux,
ramassez ces 0,4 % et estimez-vous satisfaits ! »
Les yeux et la bouche en cœur, les chevaliers blancs de
l’entreprenariat capitaliste nous redisent qu’on a déjà
l’indexation automatique des salaires et que les larbins que
nous sommes devraient déjà bien se contenter de ça.
« Vous imaginez qu’on paye travailleurs et
travailleuses plus cher qu’ailleurs ?! Mais c’est la
porte ouverte à la fuite des entreprises et des
investisseurs ! » Ah ben oui, bananes ! Si vous
continuez de penser comme au 19ème siècle que les
entreprises doivent appartenir à des chefs, à des
capitaines, à des patronnes ou des patrons…
Nous,
nous réclamons l’expropriation des entreprises et des
terres, et une organisation autogérée dans tous les
secteurs de l’économie. Pour inverser l’ordre des
priorités. La prospérité n’est aujourd’hui
qu’un moyen visant une fin : enrichir les détenteurs
et détentrices du capital. Pour les 99 % demeurant sur le
carreau : travailler plus pour gagner 0,4 % de plus, et
puis les fins de mois difficile, la nécessité de
choisir entre se nourrir, se loger, se chauffer, se soigner. Vie
chère, qu’on t’a dit… Pauvres de nous !
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération
Anarchiste
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