Ici et maintenant

Groupe belge de la Fédération anarchiste

Manifestation contre la violence des politiques migratoires belges

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Ce samedi 25 octobre manifestons contre la violence des politiques migratoires belges : de Semira Adamu, tuée par la police lors d'une expulsion forcée en 1998, à plus récemment, un réfugié palestinien qui s'est donné la mort au centre fermé 127 bis dans la nuit du 6 au 7 octobre 2025, rendons hommage aux victimes des politiques d'asile inhumaines et à leurs combats, en poursuivant la lutte pour la liberté de circulation et contre les centres fermés 🔥

A Jumet (à côté de l'aéroport de Charleroi), le gouvernement fédéral prévoit la construction d'un nouveau centre fermé en 2028 pour pouvoir enfermer puis expulser des personnes migrantes parce qu'elles n'ont pas les bons papiers. Nous nous opposons à ce projet et avons besoin d'être nombreux.ses pour le montrer ! Exigeons l’arrêt des rapatriements et des violences d’État envers les personnes sans-papiers !

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Soirée de concerts punks, en soutien au collectif les soulèvements de la terre

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Samedi 16 décembre 2023 19h30 La Zone, Quai de l’Ourthe 42, Liège 8€ (fauché·e : 6€)

Le collectif les soulèvements de la terre est un collectif sorti en 2021 des décombres de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. C’est un réseau de luttes écologistes locales qui a coalisé, au fil du temps, des constellations de collectifs, de scientifiques, de militant·e·s, d’habitant·e·s en lutte, des fermes, des sections syndicales, d’ONGs, de groupes de défense de l’environnement, des cantines populaires et des dizaines de collectifs locaux répartit partout en France et un peu aussi en Belgique.

Ce collectif lutte contre l’accaparement des terres, l’agro-industrie, les grands travaux inutiles, bref contre les ravages industriels et marchands. Comment, par des actions directes de désobéissance civile, par des manifestations, en prenant des terres, en bloquant les industries polluantes ou en ciblant des institutions.

Forcément, il n’en a fallu plus pour que le gouvernement français lance une procédure de dissolution du mouvement « Soulèvements de la Terre ». Il tente par là d’étouffer une contestation écologiste qui se donne les moyens d’agir.

Donc ce collectif a besoin d’argent.

Pour organiser l’anti-répression dans ce bras de fer juridique mais aussi pour permettre la poursuite des mobilisations des Soulèvements de la Terre, faire retentir encore plus fort le vent de révolte. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.

C’est pourquoi, le groupe Ici & Maintenant organise cette soirée de soutien. Pour faire connaître le collectif et ses projets, pour l’aider à s’organiser et s’opposer à la répression.

Le groupe Ici & Maintenant est un groupe de personnes, dispersées en divers endroits de Belgique francophone, rassemblées autour d'un objectif commun : diffuser les idées anarchistes et encourager leur mise en pratique.

Notre action s'inscrit dans un mouvement libertaire international. Nous sommes adhérents à la Fédération anarchiste francophone, et sommes par cette voie en lien avec de nombreux militants de France et de Suisse, qu'il s'agisse de groupes ou d'individus isolés. Nous entretenons également des liens avec des militants de divers pays via l'Internationale des fédérations anarchistes.

Info sur le collectif : https://lessoulevementsdelaterre.org/

Info sur les organisateurs : http://ici-et-maintenant.group/

Contact organisateur groupe-ici-et-maintenant@federation-anarchiste.org

Maxime Prévôt paye sa tournée au Café du Commerce

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« La lutte contre l’extrémisme fait partie de notre ADN… Namur est un territoire de mémoire, membre du réseau, une ville solidaire et hospitalière, raison pour laquelle il nous faut combattre toutes les idéologies extrêmes ! Qu’elles soient d’extrême-droite, bien-sûr, mais aussi d’extrême-gauche anarchiste, qu’il s’agisse de fondamentalisme religieux, d’exaltation du complotisme, de désobéissance civile à tout va, ou encore l’intégrisme environnementaliste tel que l’on a pu parfois l’observer avec des gens qui se collent à des œuvres d’art, et cetera... »

Maxime Prévôt, bourgmestre de Namur, parti « Les Engagés », conseil communal du 21 mars 2023

https://www.youtube.com/watch?v=CTCO70NYynU&t=1633s (voir à 25’50’’)

Au départ de cette tirade pantalonnesque, il y a une affaire assez sérieuse. En effet, depuis quelques semaines, les imposteurs du parti d’extrême-droite « Chez Nous » se sont employés à tenter de se taper l’incruste dans plusieurs villes de Wallonie : Gilly, Namur, Cuesmes… A chaque fois, ils ont bénéficié de l’accueil qu’ils méritaient : un comité de réception composé de toutes celles et ceux qui ont en horreur les idées haineuses et violentes de l’extrême-droite était rassemblé. Pas de fachos dans nos quartiers, dans nos rues, dans nos villes ! Ce bel élan de tous·tes les antifascistes, organisé·e·s ou non, de toutes les régions a permis de dégager à chaque fois les pitres du parti « Chez Nous » [tout comme, récemment encore, du côté de Ciney, le 16 avril dernier, les baudruches gonflées au gaz ultra-réactionnaire de l’organisation « Civitas »].

Forte de cette impulsion, la ville de Charleroi a adopté une motion la déclarant « ville anti-fasciste », tandis qu’une telle motion était déposée par le collectif Namur Anti Fasciste au Conseil Communal de la Ville de Namur le 21 mars dernier. Le grand mamamouchi de Prévopolis, Maximus 1er a pris tout le monde de cours avec une tirade d’une affligeante mauvaise foi et pour tout dire, d’une grande bêtise. Mauvaise foi ou malhonnêteté intellectuelle ? Ou méconnaissance crasse de la complexité politique des mouvements sociaux, environnementaux ou religieux ? Une chose est sûre : des comme ça, même au comptoir du Café du Commerce, on ne les osait plus depuis belle lurette !…

Au-delà des lieux communs consternants, on peut tout de même se questionner sur une manière de communiquer aussi déplorable, annonciatrice d’une possible dérive sécuritaire. Ah bah oui, suppose un peu : tous les extrêmes se rejoignent et se valent, à en croire le roitelet bâtisseur de la capitale de la Wallonie. Allez, dans la même fournée « l’extrême-gauche anarchiste » et les « fondamentalismes religieux » qui déjà, non seulement n’ont aucun rapport entre eux, mais n’en ont pas d’avantage avec l’extrême-droite. Allez, c’est ma tournée, semble s’exalter notre petit baronnet local, j’ajoute dans le même sac « l’exaltation du complotisme » et « la désobéissance civile… à tout va »… « A tout va »… On croit rêver, n’est-ce pas, en entendant un maïeur s’exprimer comme un pâle pilier de bistro maniant une verve populiste plus ou moins avinée… Pour un peu, on y verrait le pendant, dans un autre registre, d’un « tout ça, c’est magouille et compagnie ! »

Enfin, un petit dernier pour la route, le calife namurois place une dernière petite pique vers « l’intégrisme environnementaliste », comme on l’a vu, se sent-il obliger de préciser. Encore de la désobéissance civile à tout va, sans doute !…

Pas besoin d’avoir fait science-po pour souligner combien cette confusion de diverses tendances et mouvances – sociales, politiques, écologistes, religieuses (on ne sait pas trop dans quelle catégorie classer l’exaltation du complotisme…) - se fonde sur de l’approximation, des raccourcis et, encore plus probablement, un opportunisme électoraliste censé rassurer la bonne citoyenne, le bon citoyen. Tout va bien, bonnes gens, votre administration veille sur vous, on ne laissera pas des marginaux faire la loi… !

Il va de soi que pour nous, anarchistes, les hasardeuses affirmations du maïeur namurois sont non seulement périlleuses, mais encore elles sont insultantes. Pour sûr, on nous ressortira peut-être la vieille tarte à la crème des « attentats anarchistes » (Ravachol, Vaillant, etc.) ou des « illégalistes » (ah la « bande à Bonnot »!) pour souligner la dangerosité du mouvement libertaire. Pour authentique que soient ces faits, nous n’avons pas le sentiment d’avoir la moindre affinité avec les fondamentalismes religieux ni avec l’exaltation complotiste. Ces deux tendances font systématiquement référence à des autorités et gourous plus ou moins autoproclamés. Les anarchistes invitent hommes et femmes à s’en passer résolument. Il n’y a en outre rien de comparable entre des faits de violence imputés aux anarchistes (il y a plus de cent ans…) et la violence criminelle des fanatiques religieux. Quant aux mouvances complotistes, aucune tendance politique, aucune couche sociale n’est épargnée par sa contagion. Le mouvement anarchiste a pour sa part régulièrement appelé à se méfier de ces mouvances presque systématiquement animées par des idéologies ultra-réactionnaires, ultra-conservatrices et, pour tout dire, fascisantes.

Par ailleurs, le fait que les anarchistes aient depuis toujours été de fervent·e·s partisan·e·s de l’écologie ne fait pour autant d’eux ni d’elles des intégristes environnementalistes. En revanche, il est vrai de dire que nous, anarchistes, ne refusons pas de nous associer à des manifestations de désobéissance civile, y compris s’il s’agit de protection de l’environnement, dès lors qu’il s’agit de favoriser une société respectueuse de l’humain et de la nature.

Enfin, last but not least, nous, groupe Ici & Maintenant, récusons catégoriquement cette affirmation péremptoire plaçant sur un même pied l’extrême-droite et l’anarchisme. D’une part parce que cela montre une méconnaissance profonde des réalités et de la complexité des différents courants du mouvement libertaire. Pour autant, aucun « méfait » attribuable à des anarchistes ne peut venir concurrencer les atrocités commises au nom de l’idéologie d’extrême-droite sous tous ses avatars, depuis les exterminations de masse jusqu’aux lynchages et aux ratonnades. D’autre part, les anarchistes ont toujours été parmi les premiers et les premières à se mettre en danger quand il a fallu, par le passé, et encore aujourd’hui, s’opposer aux affidés des partis fascistes, et lutter contre les replis identitaires, les réflexes réactionnaires, la xénophobie, le culte du chef, de l’autorité et de la nation, l’appel à la violence, l’homophobie, les visions passéistes du statut des femmes, etc.

Il faudrait sans doute passer sous silence les universités populaires, les bourses du travail, les associations syndicales, les mutuelles, les sociétés coopératives, les établissements pionniers de la pédagogie active et bienveillante, les œuvres de solidarité internationales, etc. s’il fallait à tout prix s’assurer de la violence dont « l’extrémisme anarchiste » est porteur… Rappelons enfin que résister à l’oppression ne relève pas de la violence. C’est un devoir. Et c’est ce devoir que, de tout temps, les anarchistes ont eu à coeur d’accomplir, contre toutes les formes d’exploitation, qu’elles soient fascistes ou capitalistes.

Alphonse d’Enletas
groupe Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération anarchiste




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