Apéro-débat
- Le charme (in)discret du capitalisme / Mardi 14 novembre à
18.30 @Bibliothèque de Florennes - Av. Jules Lahaye 4, 5620
Florennes • en partenariat avec le groupe Ici & Maintenant
de la Fédération anarchiste (suivre notre
actu sur Insupportable)
Avant
toute chose, le capitalisme est un dispositif économique, un
système instaurant la propriété privée
des moyens de production et la liberté de concurrence. Ce
système est par ailleurs émaillé d’affects
qui lui sont liés, à tort ou à raison,
caractérisant une organisation sociale et des attitudes que
tout un chacun adopte plus ou moins inconsciemment.
Le
capitalisme, c’est brillant, clinquant, bling bling. De manière
détournée, il nous glisse des affects, induit des
dépendances, stimule des désirs. Le capitalisme a du
charme, et ça saute aux yeux, ça donne envie. Mais tout
cela a un coût : inégalités sociales,
compétition, impact environnemental, etc. Et à cela, il
conviendrait de répondre affect pour affect. Sommes-nous
encore en mesure de nous affranchir des dépendances de la
société capitaliste ? Pouvons-nous rêver
d’une société aussi désirable que celles
qui ont succombé à l’attrait du capitalisme ?
Avons-nous encore des valeurs de solidarité à
transmettre aux jeunes générations ?
Retrouvons-nous
pour en discuter autour d’un verre le mardi 14 novembre à
18.30 à la bibliothèque de Florennes.
Animé
par Christophe De Mos, du groupe Ici & Maintenant de la
Fédération Anarchiste
Collages
et sonnets punks · par Sandro Baguet et Christophe De Mos
Sandro
Baguet est artiste collagiste, illustrateur, et Christophe De Mos,
chroniqueur, auteur au Monde Libertaire. Leur engagement s'exprime à
travers différents canaux. Ils se sont lancés dans un
projet de collaboration artistique : une série de diptyques
composés de collages et de poèmes. Au regard de leurs
influences, il s'agit de collages et sonnets punks. Ils traitent,
dans la forme, de l'art de la découpe, du sampling visuel et
verbal, de la provocation dans un but de contestation des archétypes
réactionnaires. Leurs thématiques principales sont
l'antimilitarisme et la recherche du bonheur dans l'en-dehors des
lieux communs.
du
3 au 7 novembre 2022 au Quai 22 · rue du Séminaire 22 à
Namur
Pas de vernissage prévu mais une soirée
rencontre et conférence-débat "Contester,
un droit à défendre" · avec
Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des droits
humains
Lundi 7 novembre à 18h au Quai 22 ·
rue du Séminaire 22 à Namur
La
liberté d'expression un droit à défendre.
Faut-il toujours défendre la liberté d'expression,
faut-il parfois la... défendre ? C'est en jouant sur
l'ambigüité du terme "défendre" que nous
souhaitons nous questionner sur notre capacité, nous qui
sommes porteurs et porteuses de valeurs progressistes et
démocratiques, à protéger la liberté
d'expression des "autres" : celle qui nous gêne,
celle qui nous dérange, celle qui nous offense peut-être
même parfois. La provocation, la satire, la parodie, par
exemple, ont toute leur place en démocratie, sans doute. Mais
que faire des discours qui désinforment, qui manipulent
l'information, qui biaisent avec la vérité ? Que faire
enfin des discours qui favorisent une vision clivante de la société,
et augurent d'une volonté d'en finir avec le vivre ensemble
démocratique, et sa dynamique de coopération
conflictuelle ?
Voilà
ce que nous nous proposons d'aborder en présence de
Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des Droits Humains,
auteur de Libres de dire. Là où commence la censure
Un
événement organisé par la section namuroise de
la Ligue des Droits Humains et le groupe Ici & Maintenant de la
Fédération anarchiste
Samedi
22 octobre, à 18h30 (début de la projection à
19h30), le groupe Ici & Maintenant de la FA, en
collaboration avec le Collectif de la Casserole, accueille
Tancrède Ramonet, qui viendra nous présenter les
deux derniers volets de son dernier film "Ni dieu ni maître".
La projection sera suivie d’une discussion en présence
du réalisateur.
Épisode
3 : Des Fleurs ou des Pavés
Moribond
au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l'anarchisme
renaît peu à peu de ses cendres et finit par réoccuper,
au cœur des années 60, le devant de la scène
grâce aux révoltes ludiques et libertaires menées
partout par la jeunesse.
Épisode
4 : Les Réseaux de la Colère
L'échec
des mouvements pacifistes et des révoltes de 68 a laissé
un goût amer. Nombreux sont les révolutionnaires à
vouloir reprendre alors la voie des armes. Partout des groupes se
forment, passent à l'action et subissent la répression.
De groupes affinitaires en mouvement décentralisés et
de résistance numériques en indignation généralisées,
les anarchistes ne vont plus avoir d'autres choix que d'avancer
masqués, faire bloc et libérer temporairement ou
définitivement certains zones.
Quelques
mots sur le lieu qui nous accueille
La
Casserole c'est un espace autogéré, de convivialité,
de solidarités et de joyeuses créativités.
Carrefour de rencontres, d’échanges et de luttes, elle
accueille plusieurs collectifs, associations et groupes, dans un
esprit de coopération et de résistance à toute
forme d’oppression.
A
La Casserole, rue de l’Avenir 3 à Namur (Belgique)
Samedi 22 octobre à 18h (début de la projection à
19h)
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique)
de la Fédération
Anarchiste
A
la librairie Livre ou verre – Passage de la Bourse, 6
(Charleroi)
C’est
l’histoire d’une
Commune anarchiste, fondée début du siècle
dernier dans un village de l’Alentejo rural du Portugal, à
une époque (la guerre 14-18) où le peuple, dans ce
pays, crève de faim et de misère. Elle réunit
des cordonniers et leurs familles, soudés par un même
esprit coopératif, partageant à parts égales le
fruit de leur travail.
En
quoi, et pourquoi cette expérience, pionnière, de
Commune anarchiste en Alentejo du début du siècle
dernier, est tellement riche en enseignements aujourd’hui, et
plus que jamais ?
Jean
Lemaître et le groupe Ici & Maintenant vous invitent à
le rencontre de cette expérience libertaire collective, à
travers, entre autres, la figure de l’’anarcho-communiste
Antonio Gonçalves qui fut l’initiateur de la Commune des
Lumières dans le village du Vale de Santiago.
Le
lieu : Livre ou verre, librairie indépendante et
conviviale qui propose des boissons et douceurs sucrées/salées
artisanales, locales et originales. Passage de la Bourse, 6 à
Charleroi
La contestation des mesures
sanitaires pour lutter contre le Covid draine du monde. Du monde
parfois venu de différents pays d’Europe, comme ce
dimanche 23 janvier à Bruxelles. Les motivations pour battre
le pavé sont multiples et hétéroclites. Et bien
évidemment, nombreux sont les observateurs qui cherchent à
mieux appréhender « Qui sont ces gens ? ».
Ainsi Bruno Frère, sociologue à l’ULiège,
offre une analyse reprise pour la seconde fois dans les colonnes du
Soir de ce lundi 23 janvier (et précédemment sur la
matinale de la radio La Première). Le chercheur distingue en
effet deux groupes d’individus dans ces rassemblements :
« Des anarchistes individualistes qui viennent affirmer
leur liberté individuelle, à placer au-dessus de tout,
sans que se pose la question du collectif et qui sont contre toute
forme de mesure restrictive ou de contrôle. Et des anarchistes
collectivistes typiquement issus des mouvements associatifs. Ils sont
très critiques à l’égard d’un État
jugé bureaucratique mais tiennent à l’idée
de faire société : il s’agit de veiller à
protéger les libertés collectives et les libertés
d’autrui » [Le Soir, lundi 24 janvier 2021].
À lire cette courte
analyse, on pourrait imaginer Bruxelles parsemée de
barricades, des drapeaux noirs ou rouges arborant fièrement un
A cerclé, certains quartiers fonctionnant déjà
en autogestion et des entreprises aux mains des travailleurs.
Pourtant, il s’agit
d’une foule bigarrée. Y sont présents aussi des
groupes nationalistes, des franges de la droite radicale et des
collectifs aux convictions réactionnaires. Les uns protestent
contre la dictature sanitaire, les autres réclament leur
liberté, beaucoup critiquent la vaccination et la société
du contrôle, certains s’en prennent au Big Pharma devenu
l’archétype capitaliste, plusieurs condamnent le port du
masque…
Pourquoi dès lors
apposer à ce mouvement l’étiquette
« anarchiste »?
La contestation reprend ça
et là certains mots d’ordre libertaires comme la
critique des gouvernements, la défense de la liberté ou
la défiance envers le capitalisme. Pourtant, nous, membres du
Groupe belge « Ici et Maintenant » de la
Fédération anarchiste, ne nous retrouvons pas dans ces
mouvements qui sont loin de représenter une manifestation de
l’anarchisme. Car l’anarchisme ne s’arrête
pas au rejet de l’État, à l’abolition du
capitalisme ou à la défense de la liberté.
L’anarchisme est avant tout une proposition, un objectif de
société visant à construire des rapports
égalitaires débarrassés de l’oppression,
quelle qu’elle soit. Parce que l’État et
l’organisation capitaliste du travail créent la
domination et l’inégalité, l’anarchisme
cherche à mettre en place une organisation sociale débarrassée
des structures du pouvoir en promouvant l’implication de
chacun.e dans les processus de décision et de création.
Quant à la liberté, « être libre »
c’est pour nous rejeter tout autoritarisme. Mais c’est
aussi, en corollaire, tenir compte de l’effet de ses actes sur
le collectif. C’est la différence entre le courant dit
« libertarien » et l’anarchie. Être
libre, c’est agir en citoyen, faire en permanence un effort
rigoureux d’information, sortir aussi du côté
binaire de la pensée actuelle.
Loin d’être une
critique radicale sans perspective, l’anarchisme se veut avant
tout un projet social égalitaire où chaque individu a
l’opportunité de participer activement à la
gestion publique par l’appropriation collective des centres de
décisions et de production économique. L’anarchisme
est un horizon social à atteindre par la mise en place
concrète de méthodes autonomes et égalitaires.
Dès lors, si les
mouvements de contestation des mesures sanitaires sont en effet le
reflet multiple d’un ras-le-bol populaire, ils nous semblent
pourtant encore bien loin d’une proposition anarchiste de la
société. C’est en cela que pour nous, ces
rassemblements n’ont rien d’anarchistes. Mais comme Bruno
Frère, nous pouvons toujours nous mettre à rêver.
« Ici et
Maintenant », groupe belge de la Fédération
anarchiste