Samedi
22 octobre, à 18h30 (début de la projection à
19h30), le groupe Ici & Maintenant de la FA, en
collaboration avec le Collectif de la Casserole, accueille
Tancrède Ramonet, qui viendra nous présenter les
deux derniers volets de son dernier film "Ni dieu ni maître".
La projection sera suivie d’une discussion en présence
du réalisateur.
Épisode
3 : Des Fleurs ou des Pavés
Moribond
au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l'anarchisme
renaît peu à peu de ses cendres et finit par réoccuper,
au cœur des années 60, le devant de la scène
grâce aux révoltes ludiques et libertaires menées
partout par la jeunesse.
Épisode
4 : Les Réseaux de la Colère
L'échec
des mouvements pacifistes et des révoltes de 68 a laissé
un goût amer. Nombreux sont les révolutionnaires à
vouloir reprendre alors la voie des armes. Partout des groupes se
forment, passent à l'action et subissent la répression.
De groupes affinitaires en mouvement décentralisés et
de résistance numériques en indignation généralisées,
les anarchistes ne vont plus avoir d'autres choix que d'avancer
masqués, faire bloc et libérer temporairement ou
définitivement certains zones.
Quelques
mots sur le lieu qui nous accueille
La
Casserole c'est un espace autogéré, de convivialité,
de solidarités et de joyeuses créativités.
Carrefour de rencontres, d’échanges et de luttes, elle
accueille plusieurs collectifs, associations et groupes, dans un
esprit de coopération et de résistance à toute
forme d’oppression.
A
La Casserole, rue de l’Avenir 3 à Namur (Belgique)
Samedi 22 octobre à 18h (début de la projection à
19h)
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique)
de la Fédération
Anarchiste
A
la librairie Livre ou verre – Passage de la Bourse, 6
(Charleroi)
C’est
l’histoire d’une
Commune anarchiste, fondée début du siècle
dernier dans un village de l’Alentejo rural du Portugal, à
une époque (la guerre 14-18) où le peuple, dans ce
pays, crève de faim et de misère. Elle réunit
des cordonniers et leurs familles, soudés par un même
esprit coopératif, partageant à parts égales le
fruit de leur travail.
En
quoi, et pourquoi cette expérience, pionnière, de
Commune anarchiste en Alentejo du début du siècle
dernier, est tellement riche en enseignements aujourd’hui, et
plus que jamais ?
Jean
Lemaître et le groupe Ici & Maintenant vous invitent à
le rencontre de cette expérience libertaire collective, à
travers, entre autres, la figure de l’’anarcho-communiste
Antonio Gonçalves qui fut l’initiateur de la Commune des
Lumières dans le village du Vale de Santiago.
Le
lieu : Livre ou verre, librairie indépendante et
conviviale qui propose des boissons et douceurs sucrées/salées
artisanales, locales et originales. Passage de la Bourse, 6 à
Charleroi
La contestation des mesures
sanitaires pour lutter contre le Covid draine du monde. Du monde
parfois venu de différents pays d’Europe, comme ce
dimanche 23 janvier à Bruxelles. Les motivations pour battre
le pavé sont multiples et hétéroclites. Et bien
évidemment, nombreux sont les observateurs qui cherchent à
mieux appréhender « Qui sont ces gens ? ».
Ainsi Bruno Frère, sociologue à l’ULiège,
offre une analyse reprise pour la seconde fois dans les colonnes du
Soir de ce lundi 23 janvier (et précédemment sur la
matinale de la radio La Première). Le chercheur distingue en
effet deux groupes d’individus dans ces rassemblements :
« Des anarchistes individualistes qui viennent affirmer
leur liberté individuelle, à placer au-dessus de tout,
sans que se pose la question du collectif et qui sont contre toute
forme de mesure restrictive ou de contrôle. Et des anarchistes
collectivistes typiquement issus des mouvements associatifs. Ils sont
très critiques à l’égard d’un État
jugé bureaucratique mais tiennent à l’idée
de faire société : il s’agit de veiller à
protéger les libertés collectives et les libertés
d’autrui » [Le Soir, lundi 24 janvier 2021].
À lire cette courte
analyse, on pourrait imaginer Bruxelles parsemée de
barricades, des drapeaux noirs ou rouges arborant fièrement un
A cerclé, certains quartiers fonctionnant déjà
en autogestion et des entreprises aux mains des travailleurs.
Pourtant, il s’agit
d’une foule bigarrée. Y sont présents aussi des
groupes nationalistes, des franges de la droite radicale et des
collectifs aux convictions réactionnaires. Les uns protestent
contre la dictature sanitaire, les autres réclament leur
liberté, beaucoup critiquent la vaccination et la société
du contrôle, certains s’en prennent au Big Pharma devenu
l’archétype capitaliste, plusieurs condamnent le port du
masque…
Pourquoi dès lors
apposer à ce mouvement l’étiquette
« anarchiste »?
La contestation reprend ça
et là certains mots d’ordre libertaires comme la
critique des gouvernements, la défense de la liberté ou
la défiance envers le capitalisme. Pourtant, nous, membres du
Groupe belge « Ici et Maintenant » de la
Fédération anarchiste, ne nous retrouvons pas dans ces
mouvements qui sont loin de représenter une manifestation de
l’anarchisme. Car l’anarchisme ne s’arrête
pas au rejet de l’État, à l’abolition du
capitalisme ou à la défense de la liberté.
L’anarchisme est avant tout une proposition, un objectif de
société visant à construire des rapports
égalitaires débarrassés de l’oppression,
quelle qu’elle soit. Parce que l’État et
l’organisation capitaliste du travail créent la
domination et l’inégalité, l’anarchisme
cherche à mettre en place une organisation sociale débarrassée
des structures du pouvoir en promouvant l’implication de
chacun.e dans les processus de décision et de création.
Quant à la liberté, « être libre »
c’est pour nous rejeter tout autoritarisme. Mais c’est
aussi, en corollaire, tenir compte de l’effet de ses actes sur
le collectif. C’est la différence entre le courant dit
« libertarien » et l’anarchie. Être
libre, c’est agir en citoyen, faire en permanence un effort
rigoureux d’information, sortir aussi du côté
binaire de la pensée actuelle.
Loin d’être une
critique radicale sans perspective, l’anarchisme se veut avant
tout un projet social égalitaire où chaque individu a
l’opportunité de participer activement à la
gestion publique par l’appropriation collective des centres de
décisions et de production économique. L’anarchisme
est un horizon social à atteindre par la mise en place
concrète de méthodes autonomes et égalitaires.
Dès lors, si les
mouvements de contestation des mesures sanitaires sont en effet le
reflet multiple d’un ras-le-bol populaire, ils nous semblent
pourtant encore bien loin d’une proposition anarchiste de la
société. C’est en cela que pour nous, ces
rassemblements n’ont rien d’anarchistes. Mais comme Bruno
Frère, nous pouvons toujours nous mettre à rêver.
« Ici et
Maintenant », groupe belge de la Fédération
anarchiste
La réussite des mobilisations contre les mesures sanitaires
sont sans aucun doute facilitées par une couverture médiatique
importante (à la différence de ce qui se passe lors des
grèves des prolétaires et des luttes syndicales ) et
par le fait qu’on présente ce mouvement comme
l’expression du mécontentement des « gens normaux
», de « monsieur et madame tout le monde », du «
peuple ».
Au-dessus des
classes aussi. L’exploitation capitaliste n’est pas
pointée du doigt. Et pourtant c’est bien l’État
qui est entre les mains de la classe dominante (les capitalistes, la
bourgeoisie). Sa fonction principale est de maintenir l'ordre établi
grâce à ses infrastructures et son organisation
économique de la société (mode de production,
division en classes sociales, domination, aliénation,
salariat, télévisions, médias, religions, lois…)
On appelle la police
à rejoindre les rangs des mécontent.e.s… En
oubliant que le rôle essentiel de la police, sa raison d'être,
est un rôle politique. Elle existe pour défendre la
propriété et l'ordre des capitalistes. En lisant
certaines déclarations, on a l’impression que les
actrices et acteurs de ce mouvement découvrent qu’ils
vivent dans un système capitaliste avec ses crises cycliques
et son autoritarisme !
Bien évidemment,
nous rejetons les mots d’ordres ambigus et farfelus :
introduction d’une puce, 5G, complot judéo-maçonnique,
éradication de l’humanité, satanisme… Le
doute et le soupçon relèvent d’une démarche
intellectuelle saine et nécessaire. Mais quand elle s’exerce
à tout va, elle profite à des formes d’irrationalisme
toujours porteuses d’une vision autoritaire et conservatrice de
la société. Le grand fantasme du réseau
pédophile mondial figure à cet égard le recours
à une pseudo incarnation du Mal, et la manière dont la
sacralisation de l’enfant participe au discours de ces
mouvances (la vaccination des enfants, victimes innocentes des
« blouses blanches ») relève d’une
mystique irrationaliste déconnectée de la réalité.
C’est à une forme de délire paranoïaque de
groupe que l’on est confronté dans le contexte de ces
manifestations. Le capitalisme n’est pas un grand Moloch Baal
dévoreur d’enfants. C’est un système
d’exploitation, avec ses oppresseurs et ses opprimés.
C’est un modèle économique doté de
dispositifs de contrôle et de surveillance. Historiquement
construit, il peut être socialement renversé. La lutte
contre ce système ne passe pas par le refus de la vaccination
obligatoire mais par la conscience de classe.
Pour faire face à
des difficultés et des crises économiques toujours plus
graves, le capitalisme n’a pas d’autre ressource que
d’accroître sa pression sur celles et ceux qui bossent
(et qui produisent réellement les richesses), de démanteler
les amortisseurs sociaux et reprendre les avantages qu’il avait
concédés dans les périodes fastes (les 30
glorieuses par ex.) pour maintenir la paix sociale : assurer ou
rétablir les profits implique l’accroissement de
l’exploitation capitaliste avec comme conséquence et
condition d’accélérer l’oppression sociale
sous toutes ses formes. La crise sanitaire et les tensions inhérentes
au virus est une aubaine : salaires bloqués,
surexploitation, autoritarisme, allongement de l’âge de
la « prépension », cadeaux fiscaux pour les
riches, aides aux patrons (chômage covid, droit passerelle,..),
attaques antisyndicales,…
Il n’est pas
rare de voir le drapeau national ou les bannières
régionalistes flotter dans les manifs. Liberté !
démocratie ! Que ça gueule. La croyance en une
démocratie idéale et les illusions d’une lutte «
populaire », qui pourrait faire reculer le gouvernement sont
typiques de ce genre de mouvement confusionniste et apolitique,
incapable de comprendre que la plus démocratique des
démocraties n’est jamais autre chose que le masque de la
loi du profit et du Capital. Un tel mouvement de contestation
interclassiste attire inévitablement les forces de
l’extrême-droite (comme en Allemagne, en Italie, aux
USA,..)
Les médias
autoproclamés « libres » (en quémandant
continuellement du fric ou en touchant des subventions) et ses
vedettes « reporters-citoyens » ne mouftent pas en
présence des fascistes. Les stars du net comptent les clics et
la caillasse, empilent les vues... pour le rejet de l’extrême-droite,
on verra plus tard…
Ceux-ci ont
d’ailleurs partagé l’estrade avec Sarkis Simonjan,
qui, d’après le Front Antifa liégeois, est un «
chrétien orthodoxe intégriste (anti-avortement etc.)
grand fan des théories du complot : satanistes tueurs de bébés
dans les hautes sphères du pouvoir, le covid n’existe
pas c’est un complot des « mondialistes » (sic)
afin de pucer la population via les vaccins, etc. ».
Avec Escada (ex-FNB)
et les cathos-fachos de Civitas ou Sarah Melis, une proche de Schild
& Vrienden.
Avec David Bouillon,
ancien colistier de Georges Louis Bouchez et ex-soutien de la liste
islamophobe Destexhe ou Cristian-Vasile Terheş député
roumain (droite conservatrice chrétienne) cortégé
par les homophobes de l’Alliance pour l'Unité des
Roumains/AUR.
Ils ont donc battu
le pavé bruxellois avec des démagogues du net en quête
de notoriété, de médiocres charlatans issus des
réseaux sociaux, des sectes nazies, des groupuscules
conservateurs et les reliquats fascistes échappés des
poubelles de l’histoire…
Henri Golan &
Julienne Delhez-Gume
Groupe Ici &
Maintenant de la Fédération anarchiste
Une fois n’est pas
coutume, nous empruntons à nouveau un texte de notre camarade
Jean Lemaître, auteur de La
Commune des Lumières, une utopie libertaire (Portugal, 1918)
et
de Le
vrai Christophe Colomb (contre-enquête)aux éditions
Jourdan (2021).
Retour en quelques
réflexion sur le flop géant de la COP 26 de Glasgow...
COP26 :
Flop à Glasgow... ou l'aller simple vers le désastre
planétaire !
Que
faut-il (le plus) retenir à la clôture de la COP26 ?
Cette conférence, qui fut qualifiée « de la
dernière chance » par le secrétaire général
même de l'ONU...
-
un échec retentissant malgré quelques petites avancées
mineures, et n'engageant le plus souvent que des poignées de
pays, parmi les 200 présents à Glasgow ?
-
les larmes et l'émotion du président de conférence
britannique, Alok Sharma, lorsqu'il a dû annoncer les
conclusions riquiqui de cette conférence ratée ?
-
le commentaire conclusif et tranchant de Greta Thunberg, « ce
n'était que bla, bla, bla » ?
-
l'hypocrisie de Boris Johnson, et ses affaires de jets privés ?
-
la honte de la Belgique qui s'est présentée à
Glasgow sans accord national à défendre... « Belgique
land », ce pays surréaliste qui ne fait plus rire
du tout - choyé par les multinationales de tous types - en
voie de décomposition accélérée... ?
-
la manifestation géante à Glasgow rassemblant, malgré
la pluie battante, 100.000 militantes et militants associatifs
courageux réclamant de leurs gouvernements respectifs des
gestes forts pour le climat et le sauvetage de la planète?
-
le mépris des pays les plus riches (une vingtaine de ces pays,
dont la France, sont responsables de la moitié des émissions
de CO2 à travers le monde) à l'égard des pays
les plus pauvres (et essuyant les conséquences les plus
graves, sociales, écologiques...) du réchauffement ?
Ces grandes puissances capitalistes ayant envoyé au diable la
revendication légitime des pays les plus pauvres de bénéficier
d'un mécanisme de compensation financière en proportion
des préjudices subis.
-
la cruelle déception quand, à l'issue de cette COP26, a
été rejetée l'exigence essentielle d'arrêter
les subventions publiques (si massives) au charbon, gaz, pétrole ;
ces trois énergies fossiles constituant 90% des émissions
de CO2 planétaires ? En lieu et place d'une obligation en
la matière, ce fut une simple « invitation »
aux États membres, dont on s'attend qu'ils en fassent une
boulette de papier...
Un
fiasco, basé sur un peu de tout cela et la somme de tout cela…
!!!
Une
info a peu percé à Glasgow, la présence hyper
active, dans les couloirs de la conférence, de 503 lobbyistes
(officiellement accrédités au COP26) de grandes
compagnies démarchant auprès des représentants
des États contre les restrictions d'exploitation du pétrole,
gaz et charbon. Ces nervis, ces mercenaires du grand capital œuvrant
dans l'ombre et le secret ! Ces croque-morts ! Un lobby
hyper efficace, à en juger par le bilan quasi nul de la
conférence « de la dernière chance ».
Ma
conclusion toute personnelle : pourra-t-on en venir à
bout, sans combattre vigoureusement et résolument l'ultra
capitalisme mondialisé, les multinationales maîtres de
la planète, sans foi ni loi, cause principale du désastre
auquel nous assistons sous nos yeux ?
Non
à une forme d'écologie boboïsée ! Oui
à l'écologie politique et sociale, que d'aucuns nomment
aussi « écologie socialiste » !