Crise
sanitaire ou pas, c’était déjà la crise
sociale avant, ça sera encore la crise après. Enfin,
après… On commence à écrire des trucs qui
fichent les chocottes, d’ailleurs, du genre « s’il
y a un après... » T’imagines ? Une
société où les gens continuent à bosser,
à l’baraque ou à l’usine, mais où y
a pratiquement plus aucun loisir collectif à part le shopping
(c’est ce qu’ils disent, hein !…), où
tu dois compter sur les doigts d’une main le nombre de gens que
tu peux convier sous ton toit, où les mesures antisociales se
multiplient mais où t’as plus la possibilité de
manifester, où on aurait un couvre-feu à 18h, 20h ou
22h, selon les pays… Dystopique, non ?
Alors
en 2020, malgré les freins qui s’imposent à la
militance, le groupe Ici & Maintenant a quand-même un peu
remué les orteils :
4
réunions de groupe
1
déplacement d’un membre du groupe à la ZAD
d’Arlon
Présence
et soutien solidaire aux travailleurs et travailleuses en grève
de Makro
Soutien
solidaire aux travailleurs et travailleuses en grève de
Carrefour Market
Participation
à la manifestation de la Santé en lutte
Soutien
à Georges Abdallah
Participation
au rassemblement de soutien aux 17 syndicalistes condamnés
(Charleroi)
Rassemblement
contre les violences policières et les dérives
fascisantes et xénophobes (Charleroi)
Signataire
de :
Justice
4 Mawda
Stand
Up (contre l’extrême-droite criminelle)
Carte
blanche Stop à la criminalisation des militant.e.s contre les
violences policières (initiative de Gauche anticapitaliste)
Publications
du site : 24, dont :
Communiqués
Ici & Maintenant + articles : 19
Communiqués
Relations Extérieures de la FA : 5
Plusieurs
articles et communiqués relayés dans le Monde
libertaire papier et en ligne (œuvre de la Fédération
anarchiste)
1
membre du groupe mandaté au Comité de rédaction
du Monde libertaire
Pour
2021, on a encore des idées. Prends contact si ça
t’intéresse. Faut pas avoir peur. On ne pose plus de
bombes depuis longtemps et le couteau entre les dents, c’est
juste pour jouer les costauds. Mais en vrai, on est des gentils
garçons et des gentilles filles ! Ça n’empêche
pas qu’on veuille faire la révolution, et pas juste pour
rire.
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération
anarchiste
Samedi 10 octobre. - Les travailleuses et les travailleurs des
magasins Makro ont lancé une grève afin de s’opposer
à la nouvelle organisation du travail voulue par la direction.
De manière autoritaire, le patronat veut imposer ce
bouleversement en court-circuitant les syndicats et en refusant le
dialogue avec le personnel. Avec celles et ceux qui créent
réellement les richesses !
Héroïnes
et héros hier, moins que rien aujourd’hui !
Sans aucune forme de
discussion, sans aucune démocratie, le patronat prend des
mesures qui :
• interdisent
tout choix personnel au boulot. Le bien-être au travail, c’est
pour quand?
• imposent la
flexibilité, le stress et l’insécurité au
travail
• poussent à
l’obligation de la polyvalence (sans revalorisation salariale)
• font perdre
des primes (de froid, de « tard »,...)
• brisent des
équipes bien rodées
• engendrent de
profondes modifications pour les travailleurs au niveau des horaires
• déstabilisent
l’équilibre travail/vie privée
À Charleroi /
Lodelinsart, la réussite du piquet de grève de ce
samedi prouve que les travailleuses et les travailleurs sont
déterminés, lucides et ingénieux.
Le personnel signale
qu’il faudra compter avec lui ! Avec celles et ceux qui
font tourner la société.
Le groupe Ici et
Maintenant (Belgique) de la Fédération Anarchiste salue
fraternellement et soutient totalement les équipes de travailleurs et travailleuses de ces supermarchés en
lutte !
Toutes
et tous au côté des travailleurs et travailleuses de la
santé ! On les a applaudi tous les soirs à 20h. Ou on
ne l’a pas fait, non pas parce qu’on les jugeait indignes
de notre respect et de notre considération, mais parce qu’on
se disait que les applaudissements ne devraient pas voiler les vrais
problèmes. Problèmes partagés par toutes et
tous, engendrés par des décennies de politiques
néolibérales, de coupes budgétaires, dans le
secteur de la santé et dans la sécurité sociale.
Il
est temps d’agir pour améliorer les conditions de
travail du personnel de la santé. Pas de travailleurs ni de
travailleuses victimes d’une charge de travail insurmontable,
pour compenser des moyens humains et matériels réduits
au nom de l’économie et de la logique de marché !
Il
est temps de manifester notre soutien solidaire au personnel
mobilisé. Pas de revendications communes sans mobilisation !
Il
est temps d’exiger, de rappeler, le droit à disposer de
services de santé publique gratuits et de qualité, pour
toutes et pour tous. Pas de médecine à deux ou trois
vitesses !
Il
est temps de s’opposer aux mesures de contrôle et de
traçage. Pas de société autoritaire et
antidémocratique !
La
primauté de l’économie sur le modèle
capitaliste sur tout le reste, y compris la vie humaine, a conduit un
gouvernement bricolé à la va vite devant l’absurdité
confondante de se montrer inapte à procurer au personnel
soignant le matériel de protection approprié, de tester
la population, et de provoquer un abandon innommable des personnes
vivant en maison de repos.
Ce
gouvernement ne peut être le bouc émissaire de nos
colères. Nous anarchistes pensons que les conséquences
de cette situation doivent être imputées à un
système qui s’est égaré depuis longtemps.
Un état qui reste décisionnaire tout en calquant ses
décisions sur des impératifs de gestion et de
rentabilité, sous l’influence toujours plus délétère
des mécanismes et pratiques néolibérales.
Il
faut en finir avec ces politiques qui font passer les profits avant
la vie humaine. Il faut renforcer la santé et la protection
sociale pour une société juste, égalitaire et
fondée sur une organisation autogérée. Le monde
d’après ? Ben tiens, c’est rigolo, ça. Le
monde d’après, c’est le programme des anarchistes
depuis des lustres !
La
plupart des groupes et individuel.le.s de la Fédération
Anarchiste vont participer au 8 mars, journée internationale
de lutte pour les droits des Femmes. Même si le Capital et les
réactionnaires, souvent de paire d'ailleurs, tentent de faire
de cette journée une sorte de « journée de la
femme », jour où il faudrait se comporter avec les
personnes se reconnaissant dans le genre féminin comme vis à
vis de bébés renards, avant de leur arracher la peau à
vif quelques jours plus tard pour faire un manteau.
Car
c'est bien là tout le problème : une journée sur
une année ne sera jamais suffisante ! Le combat contre le
sexisme, le patriarcat et en fait les positions de pouvoir ne peut
pas se résumer à une journée de lutte, fut-elle
bien préparée. C'est un combat de longue haleine qui
doit être mené, sans faiblir, sans renoncement et sans
illusion aussi quant à sa durée. Oui on avance mais
clairement pas assez vite.
Nous
ne ferons pas dans ce communiqué une litanie de chiffres des
violences subies, ils sont aujourd'hui connus. La parole des Femmes
dans le monde se libère, et c'est une très bonne chose.
Même s'il ne faut pas sous estimer que souvent, cette parole
libérée l'est dans les couches de la société
la plus aisée, laissant encore dans l'ombre les plus démunies.
Mais cela ne suffira pas, et nous le savons. Dire n'est pas agir.
Compatir n'est pas changer.
Il
va falloir s'attaquer à tout ce qui oppresse les Femmes, à
tout ce qui tend dans notre société à rendre
central le genre masculin. Familles, États, Religions,
Éducations, Salariats, Cultures, Traditions, Représentations,
Injonctions... Etc... Etc...
Nous,
membres de la Fédération Anarchiste, savons qu'un
simple aménagement de la société actuelle ne
suffira pas, que si l'égalité est à viser, elle
ne passera pas par la simple féminisation de l'existant mais
bien par la destruction des carcans pour construire une nouvelle
société.
Alors
le 8 mars, agissons ! Mais après, continuons ! Ni Dieu, ni
maître, ni mari, ni patron !
Relations
extérieures de la Fédération Anarchiste
Communiqué du 06 mars 2020
Rédigé par ici et maintenant Aucun commentaire Le 31 octobre, à 19h30, le groupe belge de la Fédération anarchiste participe à la conférence-débat organisée par Picardie-Laïque, une association réformiste où nous comptons quand-même quelques bons et bonnes camarades ! "Sans dieu, ni maître, l’anarchie serait-elle : l’expression du désordre ou l’ordre suprême de la liberté ?" La soirée se déroule dans le cadre d'un cycle d'activités consacré à Léo Ferré : "Entre poésie et anarchisme". Pour représenter nos couleurs, c'est le compagnon René Berthier qui s'y colle et, le connaissant, nous serions surpris si la définition de l'anarchie à laquelle il compte se référer devait être celle du chaos, du désordre, de la lutte de tous contre tous...! Programme complet en fin d'article !