Aujourd’hui, la priorité est à la santé de
toutes et tous. Demain il faudra nous délester de ces
gouvernements d’amateurs qui mettent à mal nos sociétés.
En attendant, pour
aider à faire face à cette situation inédite de
confinement, d’isolement ou de solitude presque partout dans le
monde, l’équipe du Monde Libertaire met en accès
libre l’ensemble de ses publications !
Retrouvez nos
publications, y compris les plus récentes ici !
A télécharger
et diffuser le plus largement possible pour se retrouver, demain,
plus nombreux encore dans les luttes.
La
plupart des groupes et individuel.le.s de la Fédération
Anarchiste vont participer au 8 mars, journée internationale
de lutte pour les droits des Femmes. Même si le Capital et les
réactionnaires, souvent de paire d'ailleurs, tentent de faire
de cette journée une sorte de « journée de la
femme », jour où il faudrait se comporter avec les
personnes se reconnaissant dans le genre féminin comme vis à
vis de bébés renards, avant de leur arracher la peau à
vif quelques jours plus tard pour faire un manteau.
Car
c'est bien là tout le problème : une journée sur
une année ne sera jamais suffisante ! Le combat contre le
sexisme, le patriarcat et en fait les positions de pouvoir ne peut
pas se résumer à une journée de lutte, fut-elle
bien préparée. C'est un combat de longue haleine qui
doit être mené, sans faiblir, sans renoncement et sans
illusion aussi quant à sa durée. Oui on avance mais
clairement pas assez vite.
Nous
ne ferons pas dans ce communiqué une litanie de chiffres des
violences subies, ils sont aujourd'hui connus. La parole des Femmes
dans le monde se libère, et c'est une très bonne chose.
Même s'il ne faut pas sous estimer que souvent, cette parole
libérée l'est dans les couches de la société
la plus aisée, laissant encore dans l'ombre les plus démunies.
Mais cela ne suffira pas, et nous le savons. Dire n'est pas agir.
Compatir n'est pas changer.
Il
va falloir s'attaquer à tout ce qui oppresse les Femmes, à
tout ce qui tend dans notre société à rendre
central le genre masculin. Familles, États, Religions,
Éducations, Salariats, Cultures, Traditions, Représentations,
Injonctions... Etc... Etc...
Nous,
membres de la Fédération Anarchiste, savons qu'un
simple aménagement de la société actuelle ne
suffira pas, que si l'égalité est à viser, elle
ne passera pas par la simple féminisation de l'existant mais
bien par la destruction des carcans pour construire une nouvelle
société.
Alors
le 8 mars, agissons ! Mais après, continuons ! Ni Dieu, ni
maître, ni mari, ni patron !
Relations
extérieures de la Fédération Anarchiste
Communiqué du 06 mars 2020
Le
CVTS (Comité de Vigilance en Travail Social) a réagi au
recrutement d'Assistants sociaux pour faire partie des escortes de
personnes étrangères expulsées de force du
territoire. Il a envoyé un courrier à toutes les écoles
sociales dénonçant ce pas de plus vers la confusion des
genres et appelant les écoles à ne pas envoyer de
stagiaires pour effectuer ce type de missions opposées au code
de déontologie du travail social. Le groupe Ici
et maintenant de
la Fédération anarchiste soutient cet appel, afin de
faire barrage à l’hégémonie croissante de
la société du contrôle et du flicage.
La
préservation d’un écosystème spécifique
dépasse largement des enjeux de protection de la nature, même
si, en soi, le respect de l’environnement et des biodiversités
végétales et animales constitue une motivation
suffisante. En périphérie de la ville d’Arlon,
dans le sud du pays, c’est bel et bien deux conceptions du
monde qui s’affrontent. La sablière de Schoppach est
ainsi menacée par un processus de bétonisation et
d’artificialisation des sols, alors que cette zone a été
répertoriée comme “zone de grand intérêt
biologique” par la Région Wallonne en raison des
nombreuses espèces qui y ont trouvé refuge, dont
l’hirondelle des rivages, le triton crêté, deux
espèces de papillons menacées et plusieurs plantes
protégées. L’anéantissement de ce lieu
n’en a pas moins été programmé afin de
bâtir un zoning pour PME comprenant, ateliers, bureaux et
parkings, depuis son rachat auprès de la commune par
l’inter-communale IDELUX-AIVE. Les priorités opposées
montrent bien qu’il ne peut plus y avoir de compromis possible
avec les partisans de la croissance, en faveur d’une “zone
de grand intérêt économique”, ou d’un
développement prétendument durable. Car c’est
d’abord le capitalisme qu’il convient d’éradiquer,
ainsi que sa logique invasive de dévoration et d’accaparement.
Comme on peut le lire dans la Motion
de soutien adoptée au 61èmecongrès
de la Fédération anarchiste réuni à
Rennes les 29, 30 et 31 mai 2004 (“Du développement à
la décroissance”) :
“Si
aucune société n’est écologiquement
innocente, c’est-à-dire si le développement de
l’humanité s’accompagne toujours d’une
transformation du milieu, c’est bien la course au profit, à
l’accumulation, avec la création continue de besoins
artificiels, qui produit une accélération fulgurante de
la dégradation des écosystèmes. Le préalable
à la mise en œuvre de cette décroissance est donc
la disparition du capitalisme.”
La
démocratie représentative montre ici encore ses limites
et révèle, à Arlon, comme en d’autres
lieux, les arrangements entre les pouvoirs civils et les intérêts
financiers. Les pétitions et interpellations locales n’ont
reçu aucune suite (tout comme, rappelons-le, la consultation
populaire en faveur de la sauvegarde du parc Léopold à
Namur). Le processus soi-disant démocratique qui assure
l’exercice du pouvoir aujourd’hui ne représente ni
plus ni moins qu’un dispositif destiné à
préserver les intérêts des classes dominantes,
des nantis et des puissants. Reprenons les termes de la Motion
de soutien adoptée au 61èmecongrès
de la Fédération anarchiste réuni à
Rennes les 29, 30 et 31 mai 2004 :
“La
deuxième condition [à la mise en oeuvre de la
décroissance] est la suppression de l’État, dans
la mesure où cette dynamique capitaliste ne s’accélère
qu’avec la collaboration des différents gouvernements :
multiples subventions, mise en place d’infrastructures, prise
en charge par la puissance publique de la formation, de la recherche,
des coûts environnementaux, des pertes financières,
cadre juridique sur mesure.”
Face
à ces diktats, c’est l’action directe qui laisse
place aux tractations et négociations : une ZAD a pris place
dans la forêt le 26 octobre 2019 pour une durée
indéterminée. “Au travers de cette occupation,
c’est la sauvegarde de la Sablière, mais également
l’arrêt de l’artificialisation massive des sols et
l’accaparement des territoires à des fins privées,
en Belgique et dans le monde qui est en jeu”, affirment les
compagnons et compagnonnes rassemblées à Schoppach en
ce lieu désormais rebaptisé “la Zablière”.
Le
groupe belge de la Fédération,anarchiste “Ici et
maintenant” se joint donc à cette manifestation légitime
de solidarité avec tous les autres lieux et luttes de
territoire qui agissent contre la destruction des écosystèmes
et qui articulent enjeux sociaux et écologiques.
Nous sommes inquiets
à la pensée que le nouveau premier ministre Kyriakos
Mitsotakis ait décidé d'inaugurer son mandat en
frappant un grand coup contre les « anarchistes » et les
« cagoulés ».
Nous sommes inquiets
de tous ces policiers présents aux alentours du quartier
rebelle et solidaire d'Exarcheia.