Dans le cadre du mois de
mobilisation, le groupe Ici et Maintenant de la Fédération
anarchiste (Belgique) exige haut et fort la libération de
Georges Ibrahim Abdallah !
«
Mais même si on ne partage pas la soif de révolution
socialiste de Georges, si on est simplement attaché à la
défense des droits humains les plus élémentaires,
37 ans de prison, c’est une infamie. Sortons-le de là. »
Pierre
Stambul
« Certains
pourraient trouver étonnant que des anarchistes s’intéressent
au sort d’un prisonnier communiste. C’est une erreur car
le combat anarchiste ne se mène pas, loin de là, que
pour le bénéfice des anarchistes mais pour toutes et
tous. »
Philippe
Arnaud, Cercle libertaire Jean-Barrué - in Monde Libertaire,
n°1809, septembre 2019 – à (re)lire sur le site du
ML :
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Perpetuite_reelle_:_vengeance_dEtats_contre_Georges_Ibrahim_Abdallah
Groupe
Ici & Maintenant (FA)
le 31 octobre 2021
« L'aliénation
se définit comme étant la perte de la liberté
naturelle à laquelle tout être humain peut prétendre.
Liberté de mouvement, de pensée, de décision et
d'exécution, dont la dépossession réduit celui
ou celle qui en est la victime au rang d'objet. C'est-à-dire
au rang d'un animal de labeur ou d'une bête d'agrément.
Mais ce jour-là a également commencé la lutte de
l'esclave - de l'aliéné - Pour reconquérir
sa liberté et ce second phénomène a pris le nom
de lutte de classes. »
Maurice
Fayolle, Réflexions sur
l'anarchisme, 1965
La
situation économique des masses laborieuses s'est vachement
détériorée avec les crises successives. La
généralisation du chômage covid a amputé
les salaires pour des millions de salarié.e.s. Sans oublier le
blocage des salaires pour 2021/2022.
Les
prix à la consommation flambent et tout particulièrement
ceux de l'énergie et nous ne sommes qu'aux portes de l'hiver !
La
gazette syndicale la Fédération Générale
du Travail de Belgique (FGTB) vient de balancer quelques chiffres
interpellants :
•
8,4% de prolétaires
bossant en Belgique ne peuvent plus aujourd'hui se permettre
d'allumer le chauffage
•
2.152.000 de personnes
risquent de tomber dans la pauvreté ou l'exclusion sociale
•
29% des familles
monoparentales avec enfants ne gagnent pas assez de flouze pour
couvrir tous les besoins de la smala
La
flambée des prix et la précarité croissante
reposent avec force la question du pouvoir « d'achat »,
des salaires et du partage des richesses, en partant des intérêts
des travailleuses et des travailleurs.
Car
comme le souligne le mensuel « La Forge »
d'octobre :
«
Qu'est-ce d'autre que le salaire dans la société
capitaliste si ce n'est ce qui permet le renouvellement de la force
de travail pour, jour après jour, perpétuer le
processus de travail et donc la possibilité d'acquérir
le nécessaire pour vivre et subvenir à ses besoins et
ceux de sa famille. »
Que
le Capital (avec le soutien de l'État) ait intérêt
à bloquer ou baisser les salaires pour se faire un maximum de
fric, ça paraît logique dans cette société
capitaliste.
Ce
qu'il y a d'intéressant, c'est qu'on a devant les mirettes les
contradictions entre les intérêts des prolos (la
majorité de la population) et cette dictature du profit. Ça
remet la question des salaires au centre des revendications et de la
contestation sociale. Un retour aux fondamentaux de la lutte des
classes.
Nous
espérons que l'accumulation des colères nous mettra
dans l'obligation de lutter. De défendre nos intérêt
contre ce système basé sur l'exploitation, la course au
pèse et la concurrence exacerbée. De mettre enfin en
pétard nos frangines et nos frangins !
Jennifer
Assoudé
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération
anarchiste
On s’en doutait, mais
cette fois, les douces illusions, on peut pour de bon s’asseoir
dessus. Monde d’après ? C’est en fait le
monde d’avant, encore, toujours, avec le cynisme en plus :
assez rigolé, maintenant, va falloir rattraper le retard !
Au boulot, les feignasses ! D’ailleurs, on se frotte les
pognes chez les exploiteurs : ça gaze, la croissance va
reprendre sa courbe à la hausse. Mais comme tu le sais, le
retour de la croissance profitera d’abord à toutes
celles et ceux qui tirent leurs revenus du capital. Et comme tu le
sais, aussi prolo, chômeur ou chômeuse, tu n’en
fais pas partie. Prépare-toi au monde d’après, le
monde d’avant avec une belle plus-value : la vie chère !
Vie
chère ? Le gaz naturel, par exemple, coûte presque 50%
de plus qu’il y a un an. Son prix est repassé au-dessus
de son niveau d’il y a 3 ans qui était déjà
particulièrement élevé.
L’électricité,
elle, coûte 17% de plus qu’il y a un an et bat son record
historique de prix.
Le
carburant a augmenté de 15% en un an.
Le
mazout coûte jusqu'à 22 % plus cher.
Boire
un pot dans un café ou manger un bout dans un restaurant vous
coûtera en moyenne 3,4 % de plus.
Le
tabac (+8,3 %), les services bancaires (+12 %) et les services
postaux (+18 %)
Pour
le mois d’août, l’achat de véhicules a
enregistré une hausse moyenne de 1,1%.
Les
prix du pain et des céréales ont été
majorés de 2,0% en moyenne.
Les
chambres d'hôtel ont connu une hausse de prix moyenne de 7,3%.
Le
prix des boissons alcoolisées a augmenté de 3,1% en
moyenne.
Les
prix du sucre et des autres produits sucrés ont enregistré
une hausse moyenne de 4,6%.
Les
loyers privés ont également connu une hausse de prix à
hauteur de 0,4% en moyenne.
Les
soins corporels ont augmenté de 1,0% en moyenne…
La
capitalisme a résolu la question du sens de l’existence.
Pour faire court, cela tient à cette maxime : vivre coûte
cher… Donc tu dois bosser, contribuer à faire prospérer
ton entreprise, permettre aux dirigeants et dirigeantes d’entreprise
d’engranger du bénéfice, pourvoir les
actionnaires en gras dividendes…
Si
l’on en croit les pontes de la FEB, faire la grève pour
réclamer une révision de la loi sur la norme salariale
(1996, révisée en 2017) est irresponsable. Négocier,
pour elles et eux, ça revient à convaincre le banc
ouvrier que la rentabilité des entreprises repose sur leur
docilité. Accepter de vivre dans un monde où tout
augmente, sauf les salaires… « Allez, les gueux,
ramassez ces 0,4 % et estimez-vous satisfaits ! »
Les yeux et la bouche en cœur, les chevaliers blancs de
l’entreprenariat capitaliste nous redisent qu’on a déjà
l’indexation automatique des salaires et que les larbins que
nous sommes devraient déjà bien se contenter de ça.
« Vous imaginez qu’on paye travailleurs et
travailleuses plus cher qu’ailleurs ?! Mais c’est la
porte ouverte à la fuite des entreprises et des
investisseurs ! » Ah ben oui, bananes ! Si vous
continuez de penser comme au 19ème siècle que les
entreprises doivent appartenir à des chefs, à des
capitaines, à des patronnes ou des patrons…
Nous,
nous réclamons l’expropriation des entreprises et des
terres, et une organisation autogérée dans tous les
secteurs de l’économie. Pour inverser l’ordre des
priorités. La prospérité n’est aujourd’hui
qu’un moyen visant une fin : enrichir les détenteurs
et détentrices du capital. Pour les 99 % demeurant sur le
carreau : travailler plus pour gagner 0,4 % de plus, et
puis les fins de mois difficile, la nécessité de
choisir entre se nourrir, se loger, se chauffer, se soigner. Vie
chère, qu’on t’a dit… Pauvres de nous !
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération
Anarchiste
Là-bas
Les
riches sont des jobards ! Au deuxième trimestre de cette
année, les bénéfices nets combinés des
2.542 entreprises mondiales (avec capitalisation boursière
d'au moins un milliard de dollars) ont atteint le niveau record de
624,6 milliards d'euros... Ce grand patronat est indéfiniment
arrosé par de l’argent collectif, par d’importantes
mesures de relance budgétaire prises par les gouvernements et
les États bourgeois pour « soutenir » la reprise
économique.
Sur
la période comprise entre juillet et septembre, les profits
des exploiteurs devraient atteindre 678,2 milliards de dollars. C’est
du cousu main ! Un paquet d’oseille. Par contre, d’autres
sont à court de fraîche. En 2020, 720 à 811
millions de personnes ont été confrontées à
la faim. Oxfam a estimé qu’entre 6.100 et 12. 200
personnes par jour ont pu mourir de faim des conséquences
socio-économiques du coronavirus.
Toutefois,
si l’on évalue l’insécurité
alimentaire dans son acception la plus vaste, à savoir les
difficultés d’accéder à une alimentation
saine et équilibrée, ce sont en réalité 2
milliards de personne, soit environ le quart de la population
mondiale, qui n’ont pas les moyens de se procurer une
nourriture de qualité et suffisamment nutritive.
Belgique
On
se souvient qu’en 2020, sans trop se mouiller, le patronat et
les indépendants avaient reçu 11,7 milliards d’euros
de l’État souteneur. Ceci indépendamment des 52
milliards tirés des systèmes de garanties (garanties
bancaires) octroyés par les pouvoirs fédéraux et
régionaux.
Les
nantis font la ribouldingue pendant que tu rames.
Depuis
des décennies, les entreprises sont dispensées de
verser une part importante des cotisations de sécurité
sociale à l’ONSS et bénéficient de
milliards d’euros de subsides salariaux. Ça ne date pas
d’hier ! Un exemple ? Les entreprises ont perçu
13 milliards d’euros de subsides en 2017... Voici les chiffres
de la semaine ! Le mercantilisme ne profite qu’à
une poignée de privilégiés. Les profits
explosent, les pauvres en crèvent. On sait que ce n’est
pas de la nougatine mais finissons-en avec ce système... Il ne
mérite qu’une dégelée de parpaings !
Jean
Passe et de Meyer,
groupe Ici & Maintenant (Fédération
anarchiste)
L’encéphalopathie
spongiforme bovine, la maladie de la vache folle, Creutzfeldt-Jakob,
les scandales alimentaires, c’est oublié ? Hier,
dans les supermarchés, les mercantis à la solde du
capitalisme proposaient des aliments de basse qualité (viande,
élevage laitier, poulets de batterie, tous nourris aux
fameuses farines). On utilisait les cadavres ou les carcasses
d’animaux réduits en poudre pour nourrir les cheptels.
L’expression
“farines animales” recouvre l’ensemble des
carcasses animales utilisées dans l’alimentation des
élevages : viande, tendons, plumes, graisses, os,
poils... Nourrir les animaux à un faible coût. Des
empoisonnements alimentaires étaient sciemment mis en œuvre
pour satisfaire la course au profit capitaliste.
Résultats:
scandales alimentaires, animaux titubant, maladie neurodégénérative
touchant les vaches, et pouvant se transmettre à l’humain,
l’abattage de millions de bovins et la mort de centaines de
personnes causée par la maladie de Creutzfeldt-Jakob...
Cette
logique est inscrite dans les lois du capital. Rien n’y
échappe, ni la production de nourriture, ni bien évidemment
les conditions d’élevage et d’abattage des
animaux. Les farines animales sont aujourd’hui à nouveau
autorisées comme aliment dans l’élevage des
poissons. Cette autorisation devrait être élargie à
l’élevage des porcs et des poulets, mais pas des bovins.
La Commission européenne a fait une proposition en ce sens,
dans le cadre de son “Greendeal”... L’association
des consommateurs Test Achats fulmine : “On dit au
consommateur : 'ne vous inquiétez pas, il y aura des balises'.
Mais il y a déjà eu des balises par le passé et
ça n’a pas empêché l’apparition de
certaines crises alimentaires notamment parce qu’il y a des
fraudes.”
Balises,
vache folle ou pas, c'est tout ce système qu'il faudra
remplacer, si nous voulons que l'économie soit au service des
peuples, et non la collectivité au service d'une minorité
de profiteurs. La folie, c’est celle de la loi des bénéfices
et de la bourgeoisie !
Groupe
Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération
Anarchiste
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