Ici et maintenant

Groupe belge de la Fédération anarchiste

Fanya Baron, il y a cent ans

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Il y a cent ans, Fanya Baron mourait sous les balles des tchékistes, dans le cadre de la féroce répression que le régime bolchevique avait entreprise contre toutes les formes rivales de socialisme révolutionnaire. Parmi celles-ci, le mouvement libertaire ukrainien, à travers le groupe Nabat ou l’armée makhnoviste, était particulièrement actif. Fanya et son mari Aaron y avaient côtoyés nombre de compagnons et compagnonnes, Voline, Olga Taratuta, Senya Feshin… Et pour tous ces noms connus, combien encore d’autres anonymes ?

Alexandre Berkman a eu quelques contacts avec Fanya, suite à son évasion de la prison de Riazan et son arrivée à Moscou. Le projet de faire évader Aaron de la prison de la Tchéka se présentait sous de bons augures. Berkman raconte la dernière fois qu’il vit Fanya en liberté : « Le visage baigné de soleil, tout son être irradiait d’idéalisme. Son rire d’argent éclatait avec la joie de la jeunesse et l’amour de la vie, mais je tremblais pour sa sécurité à chaque fois que j’entendais des pas se rapprocher. ‘N’aie pas peur, me rassurait-elle avec un sourire, personne ne me reconnaîtra sous ce déguisement de paysan.’ »

Voici quelques éléments de sa vie et de son parcours d’activiste anarchiste, à travers un clip réalisé par nos soins, à la mémoire de cette infatigable militante !



Jean Passe et De Meyer, du groupe belge de la Fédération Anarchiste Ici & Maintenant


Ernest Tanrez, dit Ernestan

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Le 15 juillet, c'est le jour anniversaire de la naissance d'Ernest Tanrez, dit Ernestan, un prolixe écrivain anar belge qu'on avait envie de vous faire (re)découvrir !

Tu peux trouver les infos sur le Maitron en ligne et dans diverses publications, également accessibles en ligne. Si l'histoire du mouvement anarchiste en Belgique t'intéresse, tu peux aussi prendre contact avec nous (groupe Ici & Maintenant de la Fédération anarchiste) à l'adresse groupe-ici-et-maintenant@federation-anarchiste.org

Bon visionnage !

Chélidoine, groupe Ici & Maintenant






Louise Michel et le drapeau noir

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Le 22 juin 1883, à Paris, Louise Michel, arrêtée suite à la manifestation du 9 mars (où plusieurs boulangeries ont été pillées), passe devant la Cours d'assises de la Seine.

Elle y prononce, pour sa défense, un discours sur la grève des sans-travail et des meurt-de-faim. Et elle dresse le premier réquisitoire en faveur du drapeau noir...

On vous raconte tout ça en images !


Jean Passe et De Meyer, du groupe belge de la Fédération Anarchiste Ici & Maintenant


Kurt Gustav Wilckens. L'attentat d'un anarchiste pacifiste

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Le 17 juin 1923 décédait Kurt Gustav Wilckens, né le 3 novembre 1886 à Bad-Bramstedt (nord de l'Allemagne). Militant anarchiste pacifiste, il est l'auteur de l'attentat contre le lieutenant-colonel Varela, l'officier responsable de l'exécution de 1500 ouvriers de la Patagonie rebelle.

On vous raconte tout ça dans ce petit clip, réalisé par nos soins !

Groupe Ici & Maintenant (Belgique), de la Fédération anarchiste


Classé dans : Mémorables Mots-clés : Kurt, Wilckens, anarchiste, pacifiste, Patagonie, rebelle, Varela, attentat, vindicador

Élimination de la discrimination raciale, vite !

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La Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars, pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d'une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l'apartheid.

Le système capitaliste n’aurait pas pu devenir la structure mondiale qu’il est aujourd’hui sans l’oppression coloniale des populations d’Afrique, des Amériques et d’Asie, ni la traite des esclaves. Le racisme fait partie de son fonctionnement. Il se sert des différences raciales et régionales pour dresser les exploité·e·s les un·e·s contre les autres, pour les empêcher de s’unir contre leur véritable ennemi, la minorité qui les exploite en se remplissant les poches d’oseille : la bourgeoisie, les riches, les affairistes !

La classe des travailleuses et des travailleurs n’a rien à attendre de toutes ces divisions religieuses, nationales et raciales. Les nébuleuses populistes nous poussent à la zizanie alors que nous, les exploité·e·s de tous les pays et de toutes les couleurs, avons le même intérêt à nous défendre des agressions brutales contre nos conditions de vie, contre les blocages et les réductions des salaires, le chômage, les expulsions, contre la diminution des prestations sociales et l’allongement de l’âge de la pension, contre la violence de l’État capitaliste et ses keufs, contre toute forme de contrôle aux frontières. Notre classe sociale doit songer à se rassembler. Unissons nos forces ! Il nous faut réfléchir afin d’organiser la société sur de nouvelles bases. C’est impérieux, c’est nécessaire.

Nous ne devons jamais perdre de vue que nos ennemis n’ignorent rien des conséquences des dispositifs politiques et policiers qu’ils établissent. S’ils le font en connaissance de cause, ils sont doublement coupables, d’atteinte à la vie d’autrui et de mensonge. Le racisme d’État tue, en mer, dans les aéroports, dans les centres fermés. Nous ne devons pas non plus perdre de vue le racisme ordinaire, attisé par des groupes et partis d’extrême-droite, appelant régulièrement à la violence et à la haine xénophobes. La vieille recette qui consiste à monter les prolétaires de tous pays les un·e·s contre les autres continue de faire florès, surtout lorsque les peurs et les frustrations générées par l’exploitation capitaliste laissent quantité de personnes démunies et vulnérables, surtout dans les milieux populaires.

C’est aussi à nous, groupes et mouvements de lutte sociale, de ne pas abandonner le terrain aux populistes et aux confusionnistes de l’extrême-droite raciste. C’est à nous d’annoncer à nouveau des horizons d’espoir et de solidarité adelphiques. Sans tomber dans les travers d’un universalisme intransigeant. En comptant réellement sur la diversité des sensibilités, des cultures et en s’enrichissant réciproquement des pratiques de liberté et de délibération en provenance de tous horizons. A nous enfin, de ne pas laisser la prérogative de la lutte antiraciste aux partis, syndicats et associations subsidiées, corps intermédiaires détenteurs de la bonne conscience et du paternalisme petit-bourgeois. C’est en luttant contre les privilèges que nous pourrons avancer vers une société d’égales et d’égaux, pour l’émancipation des peuples et une société autogérée.


Groupe Ici & Maintenant (Belgique) de la Fédération, 21 mars 2021



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